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A world without jobs
In The Lights in the Tunnel: Automation, Accelerating Technology and the Economy of the Future (2009), Martin Ford predicts that our society faces systemic mass unemployment within a few decades. He reflects about the necessity to provide people with work-unrelated income in order to preserve the free market, which he deems to be essential.
"In order to preserve the free market system, we will have to come to the realization that while work (at least for most people) may no longer be essential, broad-based consumption is essential."
The economy does not need you
While I disagree on the specifics, I agree with Martin Ford on the general concept of the solution he puts forward.
To me, the free market is not a grail or a beacon in the dark, just one nonexclusive method towards common prosperity. My end goal would rather be to preserve the people's means of living a decent life. Also, I believe that, sadly, the system does not need mass market consumption. When people lose their revenue streams, they get out of the system, which adapts. If everybody loses their job to the machines, the industry will manufacture stuff for the sole remaining customer: the owner of the machines. No, really: on the long term, not only are we all dead but nobody cares. If I sound like I know the future: I don't. But the concepts above need to be said strong and clear because the idea that more "growth" equates with more jobs is still ingrained in many minds. We can wish for more growth, and deal separately with the issue of incomes.
Looking for another way
All people should receive minimum income, enough to survive and never know hunger anymore. Salaries should provide extra revenue and should not be taxed. Actually, the society (or the government, but I want to make a point through the ideological blinders often associated with the word) should pay the salary of everybody, minus an optional, gradually more taxed, premium provided by the company as an incentive to recruit and retain the best personnel. This mass subsidization of the people would be funded with the riches to be found in the system. I do not believe in or long for bloody revolutions. So I want to think about a way to transition to such a system very progressively, iteratively, with opportunities to test if it can function as intended. It might entail, for example, the creation of a parallel, opt-in economic system, with its own money, that could gradually gnaw into the salary-based system. People could belong partially to both systems and, if the alternate system functions, it could grow into the main fabric of the economy. We could also envision multiple economic systems, all vying for the attention and interest of the citizens, until one of them or a combination of them emerges as a stable dominant method for the prosperity of all.
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La société du contenu 4 : l'avenir du revenu
Un monde sans emplois
Dans The Lights in the Tunnel: Automation, Accelerating Technology and the Economy of the Future (2009), Martin Ford prédit que notre société s’achemine vers un chômage de masse systémique d’ici quelques décennies. Il réfléchit à propos de la nécessité de fournir aux gens un revenu non lié au travail afin de préserver le libre marché, qu’il juge essentiel.
“Afin de préserver le système du libre marché, nous devrons aboutir à la réalisation que bien que le travail (en tout cas pour la plupart des gens) ne soit plus indispensable, la consommation de masse est essentielle.”
L’économie peut se passer de vous
Je ne suis pas d’accord sur certains points mais je souscris au concept général de la solution proposée.
Pour moi, le libre marché n’est pas un graal ou un phare dans la nuit, juste une méthode parmi d’autres sur le chemin de la prospérité commune. Mon but final serait plutôt de préserver un niveau de vie décent pour tous. De plus, je ne crois pas, hélas, que le système qui se profile nécessite la moindre consommation de masse. Quand les gens perdent leurs sources de revenu et quittent le système, ce dernier s’adapte. Si les machines prennent le travail de tout le monde, l’industrie se réorientera au service du seul client restant : le propriétaire des machines. C’est ma conviction : à long terme, nous sommes tous morts et il n’y a personne pour nous regretter. J’écris comme si je connaissais le futur, ce n’est pas le cas. Mais les concepts ci-dessus méritent une voix claire et forte tant l’idée que la “croissance” équivaut à la baisse du chômage est ancrée dans encore beaucoup d’esprits. Nous pouvons rechercher la croissance tout en traitant séparément la question des revenus.
A la recherche d’une autre voie
Chacun devrait recevoir un revenu minimum, permettant de survivre sans jamais plus connaître la faim. Les salaires devraient fournir un revenu complémentaire et ne devraient pas être taxés. En fait, la société (ou le gouvernement, mais je veux faire passer un message à travers les oeillères idéologiques associées à ce mot) devrait payer le salaire de tous, à l’exception d’une partie optionnelle et supplémentaire, déboursée par l’entreprise pour attirer et retenir les meilleurs employés, et qui serait elle sujette à un impôt progressif. Des ponctions ailleurs dans le système financeraient ce subventionnement massif de la population. Je ne crois pas aux, ni n'espère de, révolutions sanglantes. Je veux donc réfléchir à une façon de transitionner très progressivement vers un tel système, avec des améliorations successives permettant de vérifier qu’il peut fonctionner comme prévu. Cette méthode pourrait comprendre, par exemple, la création d’un système économique parallèle sur une base volontaire, incluant une monnaie, et qui pourrait petit à petit grossir à l’intérieur du système salarial. Les gens pourraient appartenir aux deux systèmes et, si le système alternatif fonctionne, celui-ci pourrait devenir le fondement de l’économie. Nous pourrions aussi envisager de tester plusieurs systèmes économiques, tous en compétition pour l’attention et l’intérêt des citoyens, jusqu’à ce que l’un d’eux ou une combinaison de plusieurs d’entre eux émerge comme une méthode dominante stable vers la prospérité de tous.